Picto-Occitanie

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Cartes régionales et départementales de l'érosion

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Dans le cadre de ses actions de développement des connaissances, d’acquisition de données et de suivi régional des risques littoraux, la DREAL Occitanie dispose de traits de côte historiques (de 1895 à 2011) issus, entre autres, soit de levés DGPS soit d’une digitalisation à partir d’orthophotos IGN.
Elle poursuit, depuis 2014, la production d’au moins un trait de côte régional par an à partir d’images satellites « pléiades » haute résolution fournis par l’IGN et Airbus Défense & Espace. (Via le dispositif GEOSUD.)

La digitalisation est réalisée de manière semi-automatique par le CEREMA (Pôle applications satellitaires de la DterSO).

L’ensemble de ces données et un outil SIG, réalisé en interne sous Qgis, permet à la DREAL de suivre les variations du rivage, à différentes échelles de temps (sur 3, 5, 10, 40,ou 80 ans par exemple), en calculant les taux de variations annuels du trait de côte sur n’importe quel linéaire (cellule sédimentaire, commune, département…).


Il est proposé ici une cartographie statique réactualisée représentant les taux d’évolution du rivage calculés tous les 100 m sur les quatre départements de 1977 à 2023, avec les périodes de référence 1977-2023 (soit 46 ans), 2008-2023 (15 ans) et 2017-2023 (6 ans). L’année initiale de 1977 a été retenue car elle correspond à la fin du rivage « naturel » de l’Occitanie avec l’aménagement du littoral sous l'impulsion de la mission Racine.

Ces cartes sont présentées suivant deux modalités :

  • des cartes régionales en 3 classes (2 niveaux de recul et 1 niveau de stabilité/accrétion)

  • des cartes départementales en 6 classes (3 niveaux de recul, 1 niveau de stabilité et 2 niveaux d’accrétion)


Les cartes régionales


On remarque un plus important morcellement de secteurs sur les périodes de 6 et 15 ans que sur la période de 46 ans, traduisant peut-être, une déstabilisation accrue du rivage ces dernières années, due à une augmentation de tempêtes marines morphogènes entre 2013 et 2019 (notamment celles de janvier 2013 et mars 2018 d’occurrence décennale). Néanmoins, cette déstabilisation semble s'inscrire dans une évolution de long terme.

Depuis ces dernières années (2017-2023), on peut noter une diminution du pourcentage de linéaire de côte sableuse en recul.

 

Évolution du trait de côte Occitanie 1977-2023

Évolution du trait de côte Occitanie 2008-2023

Évolution du trait de côte Occitanie 2017-2023


Les cartes départementales


Département des Pyrénées-Orientales

Évolution du littoral très contrasté. Sur le temps long, ce département accuse le plus grand pourcentage de linéaire de côte sableuse en recul (54,3%). Par contre, sur la période 2017-2023, ce pourcentage a fortement diminué (31,6%).

Évolution du trait de côte Pyrénées-Orientales 1977-2023

Évolution du trait de côte Pyrénées-Orientales 2008-2023

Évolution du trait de côte Pyrénées-Orientales 2017-2023

Département de l'Aude

C'est le département le moins touché par le recul de son littoral sableux. Néanmoins, il apparaît en augmentation.

Évolution du trait de côte Aude 1977-2023

Évolution du trait de côte Aude 2008-2023

Évolution du trait de côte Aude 2017-2023

Départements de l'Hérault et du Gard

Le linéaire côtier de ces deux départements est particulièrement varié avec des situations morphologiques différentes et dépendantes de situations locales (caps, golfes). Cela entraîne une évolution très contrastée du trait de côte, notamment à une échelle de temps courte (6 ans). Néanmoins, le taux de linéaire de côte sableuse en recul reste relativement stable quelle que soit l'échelle de temps étudiée (aux alentours de 44%).

Évolution du trait de côte Hérault et Gard 1977-2023

Évolution du trait de côte Hérault et Gard 2008-2023

Évolution du trait de côte Hérault et Gard 2017-2023

Ces différentes cartes montrent qu'il est difficile de tirer des conclusion définitives à partir d'une seule période d'analyse, et que les évolutions varient entre le court et le long terme. Il est possible que les hivers entre 2019 et 2022 aient été moins morphogènes que les précédents, et que les plages aient eu , ainsi, plus de temps pour se reconstituer. À l'échelle de l'aménagement du littoral, obtenir des enseignements sur son évolution nécessite un suivi et des analyses à une échelle géographique plus fine que celles proposées ici.

 

 


Les sources :


Méthodologie et les limites d’utilisation :

cf.  Document